Les deux WE passés (et hier), j'attaquais donc la réalisation des échappements de la Mistress, et la prise en main
du TIG acheté l'hiver précédent, mais que je n'avais pas encore utilisé.
Je commence par l'avant, et la fixation du premier des silencieux qui se voient chargés de donner du relief aux
échappements. Ils étaient d'ailleurs censés être coordonnés avec les caches des tiges de
culbuteurs, mais ils seront finalement seuls au monde pour assurer cette tâche.
Bref ! Perçage donc de la patte livrée avec le silencieux, petite flexion et le voilà donc positionné sous le
maître-cylindre, à l'abri de l'arbre de kick.
Je pointe un premier coude avec un tube, auquel je soude un élément de diamètre supérieur, qui permet l'adaptation
du diamètre intérieur du silencieux sur son diamètre extérieur (et donc un bon serrage par le collier fourni).
Je peux ainsi placer la première pièce. On voit également sur cette tof les manchons inox que j'ai fait réaliser sur
mesure, posés sur les culasses.
Pour calquer la forme finale du tube avant sur celle du cadre, je me ressoude un 2nd coude avec deux bouts de tube
:
A ce moment-là, alors que petit à petit mes soudures se font de plus en plus pénétrantes et propres, la gâchette de
la torche qui comme le reste trainait par terre se prend un coup et pète...
Sur le moment je beugle. Mais finalement, bien qu'il soit pété à ras, je peux quand même actionner le biniou, et
finis par m'en accomoder.
Je solidarise mes deux pièces pour arriver à ça :
Seul le manchon reste à souder à l'ensemble. A ce moment-là, pour ma première soudure tube dans tube avec ce poste,
je commence connement par la partie la plus visible, et fais un "presque-pâté". Sur le reste du diamètre, j'me rends compte que je n'ai pas ici besoin de métal d'apport, et qu'une légère
augmentation de l'ampérage suffit largement pour tirer un cordon bien propre.
Le visible :
La face cachée de la Lune, bien mieux réussie pour le débutant que j'suis :
Pas bien grave au final, je me dis que ça me rappellera mes premières soudures au TIG à chaque fois que j'y jetterai
un oeil !
Celui-là est donc quasi fini, je me lance sur le second.
Plutôt que de réaliser de nouveaux échappements avec une ligne identique aux précédents drag-pipes, j'en profite
donc -tant qu'à faire- pour me fabriquer une vraie ligne maison et des échappements que je ne verrai pas ailleurs.
Si l'avant reste somme toute classique et se fond dans la masse, son frangin à l'arrière devra lui aussi ne pas
casser la ligne du chop, tout en lui donnant un peu de dynamisme. Et ça doit être le cas vu de profil, comme de face ou par l'arrière : le chop doit rester aussi étroit que possible.
Autre contrainte que je m'impose, du fait du passage entre le bac à huile et le levier du kick : éviter
impérativement d'avoir à cet endroit un tube qui parte "en biais" vers la culasse.
Comme pour l'avant, je débute par le positionnement du silencieux. Je détourne l'un des colliers de cadre qui
supportaient les ressorts de la précédente selle solo, et lui greffe une extension (à ce moment-là, je ne me rends pas compte que la carte SD de l'appareil à tofs commence à tilter...)
:
Le silencieux arrière sera donc parallèle à la boucle inférieure du cadre :
Un peu trop proche du cadre...
... il me faut pour l'écarter couper à ras la vis de fixation, percer et tarauder le silencieux :
Dans un premier temps, ce seront de vulgaires rondelles qui feront office d'entretoise :
Quelques tofs de la réalisation qui a suivi, de piètre qualité car prises avec le bigophone :
Le plus délicat aura donc été la jointure entre le tube venant de la culasse (et bien parallèle à la mobylette
), et le tube emmanché dans le silencieux. Cette jointure devant contourner la boucle supérieure du cadre.
V'là donc la solution trouvée : 2 bouts de coude soudés cul-à-cul font parfaitement l'affaire.
Il ne me reste plus qu'à pointer le manchon en sortie de culasse...
... puis le souder bien proprement cette fois sur tout le
diamètre...
... avant -pour les 2 échappements- de meuler trois fentes pour assurer un bon serrage sur les
culasses...
... puis un gros coup de polissage, histoire de profiter de beaux échappements tout beaux tout neufs, avant qu'ils
ne prennent des couleurs à l'usage.
Les voici donc finis, polis, montés :
La déviation de l'arrière est évidemment visible vu du dessus :
en revanche, vu de profil, nada !
Et le passage du kick se fait sans blème :
Dans la foulée, je charge les fourreaux de fourche en huile puis m'occupe de la skate wheel chargée de réduire le
débattement de la chaine.
Je l'évoquais dans le dernier article : la patte réalisée et soudée au cadre manque de hauteur et ne
casse pas suffisamment le passage de chaine. Je pensais être contraint de saloper mon taf en soudant une extension (et en prenant donc le risque d'avoir une roue de skate qui tourne comme une
patate), mais il se trouve qu'il me restait suffisamment de matière au-dessus de la position haute pour en percer et tarauder une troisième ! Yesssss !
Voilà qui est beaucoup mieux maintenant !
Comme quoi parfois faut pas se précipiter...
Ah ouais tiens ! J'crois pas vous avoir présenté le bouchon d'essence. Une occase achetée à un canadien, et qui
provient d'un de ses ski-doos. Pas tout jeune, mais un petit coup de ponçage et de barbouille suffira bien pour sa deuxième vie :
Mauvaise nouvelle du jour : quelques coups de kick gentillets (pas de lubrifiant dans le berzingue) et je détecte
avec le produit qui va bien une grosse fuite d'air... au niveau de l'axe du papillon du carbu !
Evidemment, pas question de faire tourner le moteur raide neuf avec une telle prise d'air (d'ailleurs il n'est pas exclu qu'elle soit en partie responsable de la surchauffe du moteur, et donc
du début de serrage constaté 4 mois plus tôt...)
J'ai en stock le jeu de guides S&S qui va bien pour refaire ça au propre, il me reste par contre à trouver un
fraiseur qui pourra me réusiner le passage d'axe dans le corps du carbu...
A suivre.